LES LETTRES DE LA NUIT
[revisitées]
-8-
RUE DE LA GARE
Yvette Métivier, petite fille,
avec sa mère Madeleine, Ma Tante et Mon Oncle Noël
devant le café du commerce, rue de la gare à Sin-le-Noble,
vers le milieu des années 40.
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RUE DE LA GARE
Yvette Métivier, petite fille,
avec sa mère Madeleine, Ma Tante et Mon Oncle Noël
devant le café du commerce, rue de la gare à Sin-le-Noble,
vers le milieu des années 40.
Je me souviens d'une photo, dessus Yvette, ma maman, avec une magnifique robe à fleurs. Je me souviens de maman qui, à bicyclette, venait à la récréation me porter derrière la grille de l'école maternelle des grappes de raisins. Je me souviens de Lambres-lez-Douai. J'avais un baby-star rouge ; Arthur, mon papa m'inventait des étapes héroïques d'un tour de France dont le départ était donné au pied de la pierre de la porte de cuisine, le seuil 'donnait' dans le jardin. L'arrivée se disputait et était toujours célébrée au bout de l'allée du jardin, face à l'atelier. De son premier métier, papa était menuisier. Je me souviens de la rue de la gare à Sin-le-Noble où habitaient mes grands-parents à qui nous allions rendre visite à vélo. Je me souviens de ces voitures publicitaires magiques en cartons sue Théo, mon grand-père me ramenait de la coop. Prédécoupées, il fallait plier avec soin les languettes, puis avec méthode assembler. Je me souviens des drôles de bonshommes Delespaul-Havez ; dans les plaques de chocolat des images que NOUS collions avec Madeleine, ma grand-mère, dans des beaux et grands cahiers de dessins, acheté le dimanche matin dans le bureau de tabac de la rue de la gare. Des collections à jamais inachevées. Je me souviens de mon père sur un trottoir de la rue de Douai à Sin-le-Noble, faisant le pitre sur un baby-star rouge. C'est beau de voir son père sur un jouet d'enfant remporter Paris-Roubaix.
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