Ma très chère Josiane,
J'ai bien reçu, en fin de matinée ce jour, votre lettre fort jolie comme une chanson de Neil Young avec juste vos quelques mots violets sur fond pourpre. Il y avait aussi dans la boîte aux lettres un courrier de Benoît Mouchard, notre camarade, qui me raconte notamment qu'il est heureux car après presque deux décennies Samuel Barrel a retrouvé sa trace et repris contact avec lui mais ce qui est curieux c'est qu'il m'arrive une chose similaire avec Vince Devilnoïse (souvenez-vous de lui ?) qui vit désormais à Nice. Benoît m'a aussi transmis ce qu'il m'annonce comme son premier poème d'une série qu'il commence, qu'il nomme 'poésie industrielle' et dont il me dit qu'il ne faut pas que j'hésite à partager avec ceux dont je crois qu'il apprécierait et vous en êtes.
Ma chère Josiane, à vous lire
et bien vers vous.
Louis Piglou
p.s : Ne pensez vous pas, chère Josiane qu'il est grand de faire redécouvrir Pierre Dac aux (f)ranciers ?
**********
[poésie industrielle -1. La formule boulangère ]
Le
boulanger n’est pas dans le train car il a oublié son ticket dans
le seau à farine de son fournil. Le train n’est pas en colère que
le boulanger ne soit pas monté dans l’un de ses wagons car les
wagons de train ne sont pas des seaux. Le boulanger aimerait que les
wagons de train soient des seaux à farine. Des seaux de train
permettraient au boulanger de s’imaginer en employé de la sncf qui
sur les quais oriente les personnes qui cherchent des renseignements.
Le boulanger ne peut orienter personne en pétrissant son pain et
c’est le drame du seau à farine de son fournil qui n’est et ne
sera jamais un wagon de train. C’est dur la vie !
Benoît Mouchard
BONUS
RE-BONUS
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire