Le blog Sur-romantisme bleuNUIT dans l' A.A.A's, via http://surromantismebleunuit.blogsot.com, est la suite directe du blog Les évangiles bleusNUIT dont les archives sont disponibles via le lien http://evangilesbleusNUIT.blogspot.com
Ce jour, je suis particulièrement fâché après les puristes éditeurs de littératures et de poésie qui ne sont que des crocodiles préhistoriques (Âme Claire dit que c'est, en général, pour les puristes toutes tendances confondues) dont le charme, comme me l'a indiqué mon camarade Gilles Lallay, est de savoir les apprivoiser afin de les emmener en promenade au pays du laboratoire Sodium et Go ! Mort !.
Sinon, justement j'ai reçu une proposition d'embauche du laboratoire pharmaceutique Soguim et Go ! Mort ! qui me propose un poste de testeur de suppositoires, avec un stage d'apprentissage de 15 jours bien indemnisé. Pourquoi pas ! Il n'y a aucun sot métier pour le peu que l'on le fasse avec conscience professionnelle.
Enfin, merci pour le bouquet de d'orties blanches que vous m'avez envoyer via Inter Flora, je vais pouvoir me faire des infusions dés ce soir en pensant à vous.
Dans la troublante poursuite du surromantisme bleuNUIT,
secondes tranchées...
Boyau - 4.
À Alain Marc.
Il ne NOUS reste aux creux de nos mains qu'un grand vide et l'horreur, la perte du monde. Deux yeux de sang ruisselant sur toutes ces nuits - ces nuits rouges et ces nuits noires - et rien d'autres ! Mais RIEN ! Rien qu'une voix sans gorge qui pleure son chant à la surface du temps. Hier, aujourd'hui et demain vomir et laisser fleurir la beauté convulsive ; elle sera erratique-sacrée, érotique-dévoilée-partagée, poétique-explosée-détruite, magique-circonstancielle-meurtrière. Finalement surgit toujours le furtif moment où la beauté et le merveilleux arrêtent le souvenir d'un autre moment qui ne reviendra jamais. C'est pareil à une voix sans gorge qui pleure son chant... - À nouveau je le dis - ...sur la surface du temps. De l'Humanité, la fée cachée dans le lac réapparaîtra certainement jamais. Dans le sang de suie de nos vies, de ces nuits, c'est la troublante tourmente tournante sensation de l'apparition du surromantisme bleuNUIT.
Boyau - 5.
À Konrad Schmitt.
Un embryon flétri s'approche ; d'avance il est déjà tout recouvert des griffures des ronces franches de l'existence qui va déferler sur lui. Il ne sera qu'à la fin des fins qu'un vide blanc - C'était à prévoir dans le rêve bleuNUIT de la vie -. NOUS ne savons pas qu'il y a à jamais tant et tant à d'inconnus dans la ville où NOUS vivons, en fait plus personne ne reconnait vraiment l'autre personne dans la chaleur d'une soirée d'été abandonnée par une journée trop ensoleillée dans le pic de pollution ; ... - Mais vraiment très, trop ensoleillés ! - ...À la fête foraine totalement inconnus et anonymes des visages dégoulinent de sueur dans la transpiration invisible mais puante des gaz d'échappements automobiles.
Une apocalyptique chorale adresse à l'embryon : "Arwétt'më chaù ! Ch'ét téripe ! *". Dare dare ! D'une voix caverneuse, aussi sec la réponse claque hors la bouche de l'embryon flétri : " Inmatabëlmint, indaint chés joers pi chés ainnèyes,quoè qu'i vaù dëvnir mn anmoor ; inmatabëlmint, pindaint chés joérs pi chés ainnèyes ? Pu jamoé edzeur chele T:ére, à cotè d'ti jë n'srey, mi. Ej n'amiclotrè nin tin béck ou-bin t'mënotr, pu janmoé, edzeur chele T:ére. Moé taint quë m'n'anmoér i bat chile ej vaù d-alant, mi to't pian-pian. Pon coére à-conbe mi to't seu', taint quë mn'anmoér i batchile** ". Puis un grand vide blanc... - C'était à prévoir - ...dans une agonie troublante, la mort flamboyante de l'embryon flétri qui d'un coup dans sa brève arrogance, s'embrasse ; puis un troublant parfum enivrant de surromantisme bleuNUIT nous enveloppe.
Boyau - 6.
À Carole Darricarrère.
Me V'là ! Avec un foutu cimetière dans ma tête, j'arrive... - Au lieu de sous-vivre, pour survivre, ce n'est pas si mauvais que CELA un cimetière dans la tête, comme l'on dit : c'est regarder les choses bien en face - ...Et c'est égale à la beauté immatérielle de la douleur de l'accouchement des mots mais sans les mots. SANS LES MOTS ! AU FEU, LES MOTS ! La grisaille de l'impuissance au final des mots dans le feu bleu, dans le feu rouge et bleu, dans le bleu et le blanc, dans l'incandescence du feu, dans le feu brûlant et blanc, dans la colère du feu, dans le feu du surromantisme bleuNUIT. Les mots dans le feu vers celle, désireuse de rejoindre le rangs des papillons et des abeilles qui prient : lapoésiedoittrouverlabeauté ; en parallèle de celui, soucieux d'éviter les dards des guêpes et les crocs du cobra qui réclame : lapoésiedoitquitterbeauté ; en moi-même, désireux d'alimenter le feu-bleuNUIT, qui pense : lapoésiedoittrouverlabeauté&lapoésiedoittrouverlabeautémêmecombat et je joue en distribuant les cartes du jeu tousnosjourssontunpoème. Puis voilà comme un troublant vent de surromantisme bleuNUIT.
Traductions française des passages en picard chamanique.
* Regardes moi ça ! C'est terrible ! ** Pendant d'interminable jours et des années que deviendra mon amour séparé de moi, pendant d'interminables jours et des années ? Jamais plus sur la terre, je ne serai à tes côtés, ne toucherai ses lèvres ou sa main, jamais plus sur la terre. Mais tant que mon amour survit, je voyage paisiblement ; pas entièrement seul, tant que mon amour me survit, je voyage paisiblement ; pas entièrement seul, tant que mon amour survit.
Extrait de Dorothy, une nouvelle de Constance Fenimore Woolson.
Yvette Métivier, petite fille,
avec sa mère Madeleine, Ma Tante et Mon Oncle Noël
devant le café du commerce, rue de la gare à Sin-le-Noble,
vers le milieu des années 40.
Je me souviens d'une photo, dessus Yvette, ma maman, avec une magnifique robe à fleurs. Je me souviens de maman qui, à bicyclette, venait à la récréation me porter derrière la grille de l'école maternelle des grappes de raisins. Je me souviens de Lambres-lez-Douai. J'avais un baby-star rouge ; Arthur, mon papa m'inventait des étapes héroïques d'un tour de France dont le départ était donné au pied de la pierre de la porte de cuisine, le seuil 'donnait' dans le jardin. L'arrivée se disputait et était toujours célébrée au bout de l'allée du jardin, face à l'atelier. De son premier métier, papa était menuisier. Je me souviens de la rue de la gare à Sin-le-Noble où habitaient mes grands-parents à qui nous allions rendre visite à vélo. Je me souviens de ces voitures publicitaires magiques en cartons sue Théo, mon grand-père me ramenait de la coop. Prédécoupées, il fallait plier avec soin les languettes, puis avec méthode assembler. Je me souviens des drôles de bonshommes Delespaul-Havez ; dans les plaques de chocolat des images que NOUS collions avec Madeleine, ma grand-mère, dans des beaux et grands cahiers de dessins, acheté le dimanche matin dans le bureau de tabac de la rue de la gare. Des collections à jamais inachevées. Je me souviens de mon père sur un trottoir de la rue de Douai à Sin-le-Noble, faisant le pitre sur un baby-star rouge. C'est beau de voir son père sur un jouet d'enfant remporter Paris-Roubaix.
Dans la troublante poursuite du surromantisme bleuNUIT,
premières tranchées...
Boyau-1.
À Patrice Blanc.
Dans le puits du Loup de nos vies, dans la vie de nos nuits, dans le puits du Loup de la vie de nos nuits, dans le puits du Loup de nos nuits qu'à nouveau il se montre, l'ours chimérique, lui qui a escorté nos enfances à présents trop ensablées.
Enfin ! Qu'il ré-apparaisse, l'ours fidèle ! Ô, mères, aux creux de vos nuits de tendresses impétueuses, CELA m'a tantôt été révélé de par le travers des épines de mes insomnies. Pourquoi cette fessée incestueuse ?
Sous le drap blanc de la complainte de Ladi Wen, bercé aussi des cordes du luth de Derwydd. Je suis de sous le signe d'Arth, l'ours protecteur. Jadis, Arth régnait au pied du rempart de Douayeul, tout autour de la cité qui m'a vu naître. Arth celui qui chahutait, grognait effrayant les brigands attroupés pour le sac. Arth, fort probable qu'en d'autres contrées on le nomme Miska.
Boyau-2.
À Jeanine Hayat.
Dans la nuit du puits du Loup de nos vies, une vision de surromantisme bleuNUIT.
NOUS ne sommes que de toutes, toutes petites choses perdues dans le puits du Loup de la vie. NOUS ne sommes que de l'Univers des désirs de toutes, toutes petites choses mais la multitude de nos pensées est l'Univers.
Mon désir est : balayer les poussières de suie des rêves. La poussière de suie qui demeure sans sourire collée sur le dessous des os de l'arrière profond de nos crânes, là, où s'accrochent des souvenirs pareils à des toiles d'araignée de fils-de-fer barbelés. Du puits du Loup de vie de nos nuits, jaillissante comme d'un souterrain à la Dostoïevski, une vision et un frisson troublant : Alosysius Bertrand et Théophile Bra apparaissent sur l'écran de l'ordinateur - sur l'image animée ils boivent des vins d'Espagne -.
Boyau-3.
À Didier Trumeau
Connaissez-vous la gueule rose de la Huch ddu ta ? Non ! Dommage. Elle est celle qui se couche, s'endort sereine sur ce que tu viens de vomir [et il fallait le vomir ! Sinon tu en aurais crevé.]. Elle est celle qui arrive à vous tenir éveillé au milieu de l'atroce puits du Loup de la vie de vos vies. Du tas de suie de la nuit de vos vies, elle "étripe" et fait jaillir en un jet acéré, un cri qui s'arrête un moment dans le sang de la certitude de vos pires sentiments et vous ferait presque dire : "Je ne vis plus mais je ne suis pas encore mort". [CELA ressemble au retour de la Reine du VooDoo au bras du Docteur John...].
Je vous remercie pour vos mots laissés sur mon répondeur téléphonique mais comme vous le savez, justement, je laisse presque toujours mon téléphone en silencieux et répondeur bien que le terme est tout à fait inadapté car NOUS devrions dire 'entendeur' ou 'enregistreur' car en l'état 'répondeur' n'a aucun sens.
Sinon, samedi soir, dans le cadre du festival : Sonic Protest [www.sonicprotest.com], j'ai pu voir et entendre une chose rare et extraordinaire ; le concert d'un groupe éphémère : Anla Courtis et les Turbulents. Anla Courtis joue de la guitare électrique et anime depuis 20 ans des ateliers de pratiques sonores avec des publics handicapés. Là, ce qui a été présenté était le résultat de deux journées d'atelier avec des jeunes et moins jeunes adultes autistique et CELA a été époustouflant. À la suite, il y a eu André Robillard et Alexis Forestier, leur prestation n'a pas vraiment fait l'unanimité au sein du public mais moi, j'en suis heureux car c'était la première fois que je voyais en chair et en os ce petit bonhomme et génie de l'art brut. Il est très émouvant ! Puis j'avais eu la chance, en fin d'après midi, de passer un moment en sa compagnie à discuter de tout et de rien mais c'était bien, extraordinairement simple et humain ; Alexis Forestier est lui aussi très sympathique et NOUS NOUS reverrons tous car NOUS avons échangé nos contacts. Le point commun entre Anla Courtis, Les Turbulants, André Robillard et Alexis est que la/les Musique(s) et l'art en général, CELA est bien loin d'être, pour être véritable(s), d'être juste l'affaire de spécialistes, de techniciens, de concepteurs et d'érudits.
Il y a aussi à la suite également une vidéo : Coup de tonnerre présidentielle, je ne suis pas toujours d'accord avec ce que raconte ce Monsieur Lance, surtout dans sa longue présentation personnelle car il n'évoque pas la dimension spirituelle qui sera nécessaire à l'Humanité si elle désire survivre ; puis je ne partage pas son avis sur le Général de Gaule qui n'a pas été mieux en tant que Président de la République Française que ceux qui l'ont suivi, bref... Mais par contre dans la seconde moitié de son palabre, ce que déclare Monsieur au sujet de l'Ecologie comme grand projet pour la France et de la disparition de l'impôt sur le revenu et tout à fait remarquable et plein de bon sens.
Voilà, ma chère Josiane pour ce jour.
Continuez à prendre bien soin de ceux que vous aimez et de vous.
J'ai
le souvenir d'une boîte à chaussures en carton, à l'intérieur une
photo de maman. Elle ressemble alors à une actrice de cinéma
estampillée Hollywood des années cinquante, avec une immense, fort
élégante robe à larges fleurs multicolores. Elle m'emmène acheter
des chaussures neuves comme à chaque année pour la rentrée des
classes. Au milieu du magasin, il y a sur de gigantesques ressorts
deux chevaux de bois, de ducasse. J'attends impatient l'instant
magique de pouvoir grimper sur l'un des deux, puis enfin dans un
muet-hennissement-hurlant de joie, nous accomplissons, le cheval et
moi, un saut vertigineux, dans un balancement nous pourfendons alors
l'immobilité. Suis-je déjà chevalier bleu d'Icelle en quête de
l'Excalibur et du Graal de La Grande Picardie Mentale ? Ivar
Ch'Vavar me fait-il, au travers des brumes grises picardes, des
signes de ralliement du haut du phare de Berck ?
Autre
je, vieille carte du jadis, ancien je téléphonique. Autre forfait,
jeu te parle mais ne peux contrôler le compte des unités, je peux
entendre ta voix. Autres unités de compte, déjà, à décompter du
je de mon abonnement. Une absence...
...absence.
Désirer
réellement te parler... Je n'ai... éphémère.... que le son de ta
voix. Et une petite photo du format de celles pour les cartes
d'identité... Autres 'je' téléphoniques et informatiques. Langages
à s'inventer. Absence pareille à l'ultime certitude du canari :
'le japon est encore bien loin'. Il n'y a pas de vaisselle sans eau !
Pas d'eau sans Amour ! Pas d'Amour sans pain. Tiens ! À
propos d'eau et de vaisselle : Etan la la la lave
exclusivement ses vaisselles au jus de fruit. Il ne se nourrit pas encore
uniquement... d'eau de vaisselle, mais il y pensait de plus en plus
souvent. Puis, je désire la célébration translucide de nos mains
sur la conjugaison-blues de nos peaux.
J'arrive par l'autocar magique de la compagnie Townshend.
Sur la fête foraine flottante de Brighton, je déambule léger. J'ai déposé une grosse bombe bien fécale sous le porche d'une chic demeure bourgeoise. Je claque toute ma monnaie dans les machines à sous. J'y ré-entend : LOVE, REIGN O' ER ME en attendant le retour d'un fils inconnu et improbable, tout en admirant la Mer sans cesse recommencée...
Le long d'une haie sauvage en bordure des dunes, une épave vétuste d'un scooter rouge accidenté m'attendait en rouillant. Je m'allonge, sur le sable, à son côté et jusqu'à la prochaine marée haute, là, alors, je vais le tirer jusque dans les flots de la Mer. Sans cesse la Mer recommencée... Sans cesse la Mer descend, sans cesse la Mer monte. Ronde grise, écume blanche, sans cesse... Au cul du Scooter, un blason de métal usé, érodé par l'air iodé, s'accroche comme un improbable anus béant d'absurdité, ce qui achève de donner à la machine l'allure bestiale et insoumise d' un animal crevé.
Dans mon ombre, je me poursuis en courant après des petits papiers sanglants et à la recherche du détail qui tue - j'adore cette expression -. Maintenant dans la longue et souterraine galerie à la Dostoïevski des fourbes souvenances... - même si il n'y a plus que 'sous-vivance' - ...je ne suis plus seul car m'apparaît tout le bleu du ciel qui est tout de braises, CELA offre un grandiose crépuscule d'ocres et de feux agonisants qui me remette en mémoire le dernier épisode du feuilleton : Le Prisonnier.
Sans cesse la Mer recommencée... Une musique fantomatique monte de l'horizon et de l'indisciplinée danse des vagues déchaînées sur les flots. D'ocres et de feux agonisants... - Oui, à nouveau je le mentionne puisque c'est tellement grandiose ! - ...le crépuscule habille les lourdes fatigues des hommes ; il offre bientôt aux rêves, de maisons en maisons, à circuler aux creux de nos nuits.
Je repars par l'autocar de la compagnie Townshend et sans cesse la Mer recommence...
Encore merci de votre appel téléphonique pour m'avertir de la mort de Nicole Glue ; que CELA survienne au moment qu'un éditeur décide de publier son remarquable ensemble de poèmes de fond de tiroirs : Sécotine au firmament des rebuts, Nous rappelle qu'il ne faut pas prendre la synchronicité, de manière générale à la légère. Sinon, je poursuis ma relecture de l'oeuvre, avant de me replonger dans celle de Francis Blanche et Pierre Dac, de Jean Yanne ' [...] Devant moi, une voiture explosa soudain et son conducteur eut la tête arrachée. Celle-ci roula sur le sol... Et je la suivis machinalement du regard.
Un enfant, sans doute échappé de la tribune, ou d'une voiture voisine, se précipita sur la case B5 pour ramasser cette tête. Je l'entendis vaguement rire en disant " Papa, papa.", puis il y eut un éclair et l'enfant fut foudroyé.
Je n'eus pas le temps d'extrapoler, ni de réfléchir à la coïncidence étrange qui avait ainsi réuni le père et le fils sur le terrain de combat, un panneau venait de s'allumer, une sonnerie retentissait, L'Amérique déposait une réclamation; [...] ' - extrait de : L'APOCALYPSE EST POUR DEMAIN ou les aventures de Robin Cruso de Jean Yanne -1977/Editions Jean-Claude Simoën. Bien avant de posséder ce livre que j'ai toujours conservé précieusement, quelques années auparavant j'écoutaits avec délectation, tous les jours de la semaine entre 12h30 et 13h, cette épopée visionnaire qui faisait l'objet d'une lecture radiophonique quotidienne par Jean Yanne ; j'ai adoré ces moments et le poste de t.s.f blanc-cassé qui était posé sur le frigidaire de la cuisine parentale. Sinon à la suite, je vous transmet, Josiane, le dernier de poésie industrielle que m'a fait parvenir not' Caùmarate Benoît Mouchard. Ma très chère Josiane, bien vers vous, à vous lire ou vous entendre. Votre dévoué.
Luis Piglou
p.s : Que Les Tueurs de la lune de miel assassinent et massacrent Georges Brassens, c'est vraiment une bonne chose, les (f)ranciers n'avaient qu'à mieux réfléchir et déjà sous le temps du Général de Gaule.
[poésie industrielle - 2. : Extraits de La Grosse Anthologie Non Permanente du Pire.].
- La balle de ping pong n'est pas le cochonnet. Le cochonnet est toujours blanc, normal puisqu'il est net, et du masculin. Le cochonnet si il serait noir, il serait donc du féminin et on devrait alors le nommer la cochonnette. Il est impossible d'utiliser la balle de ping pong comme cochonet ou cochonnette car les raquettes de ping pong n'ont jamais été des raquettes de tennis. Benoît Mouchard
La
future jeune mère ne comprenait rien aux films. La télé pouvait
faire écran-neige durant des heures, CELA ne la perturbait
aucunement, par contre, elle ne supportait plus que le téléviseur
soit éteint..
Etan
se nourrissait exclusivement de jus de fruit, parfois agrémenté de
barres de céréales ; juste à l'occasion, quelques rares
fruits secs pour accompagner un poisson cuit à l'eau. Il avait déjà
l'impression de vivre seul dans l'appartement loué sur le front de
mer, les dunes juste aux côtés, l'appartement était entièrement
entouré de dunes, de ce 'logement' précaire à un des étages d'une
maison dont on avait des appartements. Il occupait le troisième et
dernier étage : deux pièces, un minuscule cabinet de
toilette-w.c. Afin de se rendre d'une pièce à l'autre, obligation à
chaque fois de se trimballer dans un couloir non chauffé. Etan
courait très souvent de longues heures entre Zuydcoote et Ostende.
Il savourez l'arrière-pays de ces campagnes de Flandre, plates, sans
fioritures de montagnes, d'escarpements qui vous ratatinent
l'horizon. Aussi les effluves qui montaient des canaux flamands
l'enchantaient, parfois même une ivresse le gagnait. Tout le monde
disait de lui : 'c'est un brave gars !'. Pourtant
il pressentait bien que l'amour n'était pas avec lui,
l'anmoér
i n'ét aveuck li ; du
moins il captait qu'il n'était pas en mesure de développer la
formule de ' l'amour' que l'on attendait de lui qu'il cultive. IL
préférait fuir, cherchant à retrouver son pays, son enfance, son
innocence... enfin peut-être. Et le souffle de paix de sa grand-mère
maternelle.
LES
GUERRIERS ARRIVENT EN AVRIL '76, TÔT EN VILLE.
« ...Mes
baisers posés sur la feuille de papier bleu surgissent en relief :
puis terriblement vivants, ils te cherchent dans l'obscurité !...
Cette nuit c'était très fort, très douloureux aussi car l'absence.
Ta peau me manque ! Cette nuit aimante invisible tu m'as visité.
Le même moment mais ce sera la réalité : tu me prends dans
tes bras et je te serre très, très très fort... NOUS fondons tous
deux comme de la cire rouge et chaude...3 » Toi,
tu me sens comme un arc-en-ciel déréglé derrière car de ton
absence mon âme est lourde, mon âme est de minerais mêlés, mon
âme est une Musique gonflée comme un sexe dans le vide. Je désire
ta bouches/cerises inaccessibles mais ce n'est pas pour ta bouche !
Au delà, je désire tes mains/papillons et libellules mais ce n'est
pas pour tes mains ! Au Delà, je désire ta peau ombrée mais
ce n'est pas pour ta peau ! Au delà. Absences, nuits et pluies
plombées sur ma Grande Picardie Mentale.
Etan
enterre le Loup au pelage cendré dans les brumes-dunes de Zuydcoote.
Etan enterre une âme-Loup. Etan enterre l'enfance, l'innocence. Etan
a dû auparavant se résoudre à étrangler de ses propres mains au
milieu de la nuit au milieu de sa cuisine le pauvre fauve qui se
liquéfiait dans une espèce d'interminable agonie comme un diabète
vicelard. Etan ne doit plus se nourrir que de purs jus de fruit, de
barres de céréales et de fromage blanc non-sucré.
Imperturbablement, vers elle, il s'avance. Elle n'en sais rien, pas
plus que lui qui ne peut soupçonner ce qui va surgir presque 40
années plus tard quand vos regards se télescoperont, happeront,
s'avaleront mutuellement pour la première fois.
La
future jeune mère ne comprenait vraiment rien au film...
Petit Coeur Blanc du Grand Tout-partout de l'Univers, la simple Musique de vos mots me berce tendrement... Ce léonin 'je-ne-sais-quoi', comment y demeurer insensible ? CELA me paraît bien improbable ! Alors je joue l'épisode de Traverser le feu... Marathonien électrique, de part en part, je me suis couru moi-même en [dé]route... jusqu'à Brugge où j'y ai en son théâtre retrouver et écouter min Caùmarate Roland Van Campenhout... même au delà et à contre courant... Comme un vieux pieux nu, pareil à l'un de ceux de la pochette du maxi 45 tours de De Brassers, planté en bord d'une autoroute fiévreuse, même que là la mort me paraît bien inutile... Par VOUS Jeanne et Lucie, je suis l'hilare gladiateur crucifié +. Dans l'obscurité de la longue galerie fourbe de ma souvenance, à nouveau, je m'enfonce bien plus profond - dans le dedans dessous de mon crâne, c'est tout identique à un cimetière [ce que par chez moi les anciens nommaient 'Le boulevard des Loups'. - Puis voilà de nouveau l'instant où j'interroge tout le monde des mes vingt ans et ses espérances... Un bon vieux scooter rouge de marque Lambretta... [aujourd'hui, je n'ai plus tout usé que le blouson] ...s'écrase, sacrifice salutaire, au pied d'une falaise de Brighton...
...Les marches de pierres sacrées de l'Eglise sont grandement fissurées... du fond des profondes blessures de notre sainte Terre remontent pour jaillir à mon pieds des trous d'eau - c'est dans l'attente des laves des fleuves de feu - . C'est la de vie qui s'écoule... Courage ! Âmes emmurées vivantes dans les églises ne désespérez pas ! Les laves libératrices surgiront bientôt du corps bestial des flans de notre peuple d'inhumanité.
Sans cesse la Mer recommencée... Les chevaux de la Mer se dressent, se rebellent, se redressent, se fracassent.
- Encore la scène se développe un peu plus dans les lignes de leurs rêves -
Icelle : " J'espère que mon courrier te parviendra ?"
Une qui passe crie " La poésie me redresse " mais, moi, je sais juste que sans cesse la Mer recommence.... que Roland Van Campenhout revient bientôt au pied de La Tour Abbatiale chanter son blues.
* Traduction du picard : "Excuse moi, je ne sais pas comment je pourrai te remercier"
**********
Roland Van Campenhout sera le 7 avril 2017 à Saint Amand-les-Eaux (59)
pour deux goûter-concerts gratuits [16h45 et 17h45]
Espace Jean Ferrat [face à la médiathèque].
Renseignements, réservations et contact : slecabon@mediatheque-saint-amand-com
Ma très chère Josiane, J'ai bien reçu, en fin de matinée ce jour, votre lettre fort jolie comme une chanson de Neil Young avec juste vos quelques mots violets sur fond pourpre. Il y avait aussi dans la boîte aux lettres un courrier de Benoît Mouchard, notre camarade, qui me raconte notamment qu'il est heureux car après presque deux décennies Samuel Barrel a retrouvé sa trace et repris contact avec lui mais ce qui est curieux c'est qu'il m'arrive une chose similaire avec Vince Devilnoïse (souvenez-vous de lui ?) qui vit désormais à Nice. Benoît m'a aussi transmis ce qu'il m'annonce comme son premier poème d'une série qu'il commence, qu'il nomme 'poésie industrielle' et dont il me dit qu'il ne faut pas que j'hésite à partager avec ceux dont je crois qu'il apprécierait et vous en êtes. Ma chère Josiane, à vous lire et bien vers vous. Louis Piglou p.s : Ne pensez vous pas, chère Josiane qu'il est grand de faire redécouvrir Pierre Dac aux (f)ranciers ?
**********
[poésie industrielle -1. La formule boulangère ]
Le
boulanger n’est pas dans le train car il a oublié son ticket dans
le seau à farine de son fournil. Le train n’est pas en colère que
le boulanger ne soit pas monté dans l’un de ses wagons car les
wagons de train ne sont pas des seaux. Le boulanger aimerait que les
wagons de train soient des seaux à farine. Des seaux de train
permettraient au boulanger de s’imaginer en employé de la sncf qui
sur les quais oriente les personnes qui cherchent des renseignements.
Le boulanger ne peut orienter personne en pétrissant son pain et
c’est le drame du seau à farine de son fournil qui n’est et ne
sera jamais un wagon de train. C’est dur la vie !
Jadis
j'ai connu deux Loups, je ne peux plus désormais que me souvenir
d'eux, Caùmarates
follement
aimés. Tous deux ingravés/enterrés
différemment. L'un, son pelage était blanc-cassé, repose à l'orée
du bois des Rez ; le second, noir-suie, gît à jamais aux creux
de dunes de Zuydcoote. C'était en l'aube de mes âges adultes, à
chaque fois dans une tourmente del
bleuze. Plus
d'âme-fidèle à qui me confier. Même plus d 'animale
complicité, mes chiens venaient à chaque fois de crever, seul alors
dans le grouillement raisonnablement discipliné des hommes face au
pouvoir capitaliste. Icelle, tu as dans les hayures de ton Petit
Coeur Blanc une sauvage âme-louve. Savez-vous, tous, que les
araignées, pour notre salut, dérèglent l'ordre de ce monde ! ?
NOUS sommes vraiement encore toujours trop peu nombreux à le
pressentir pour que tout CELA aille mieux. Ce que l'on nomme par ici
'véritables, authentiques chansons d'amours' sont de véritables
pourritures nauséabondes.
« ...Et
ton corps... pour ce que j'en sais... quand je l'ai touché, il y
avait quelque chose d'étrange, quelque chose que je n'avais jamais
rencontré auparavant et qui peut-être, Icelle, m'intimidait. Avant
de comprendre, j'ai mis un certain temps, ton corps à mon contact
avait quelque chose d'inconnu, une force mystérieuse, oui, qui
m'intimidait, Icelle,... aujourd'hui encore j'ai du mal à trouver
les mots appropriés pour parler de ce que j'ai ressenti, je ne sais
pas, peut-être quelque chose en rapport avec l'acier de l'univers,
de la spirituelle poussière de métal sur ton corps, le mot qui me
vient à l'esprit, c'est 'blindé ' mais je ne désire surtout pas
que tu te méprennes..."
Vraiment,
moi, je flashe sur cette vision volontaire d'un désir de boue
bleue-grise, picarde, ruisselant sur ta peau et en ton âme. Je
n'admet ni la vie, ni cette 'mort' qu' 'ils' font coller avec. Je
m'en suis alors très souvent remis à l'errance de mon âme dans ma
chair de par les itinéraires que j'empruntais. Une errance
primitive, ultime ; celle qui sacrifie l'amour au nom de la
passion pour (ré)inventer le sacré, donc me sauver des certitudes
mercantiles. Mais CELA tiraille avec fureur la tripe. De plus en plus
fréquemment, encore bien plus qu'auparavant car CELA a toujours été,
je suis terrassé par le sentiment de m'éterniser dans une décoction
de mansuétudes méphitiques. Une boue putride qui dégouline de
détresse et de corruption. Lutte permanente, pour émerger la tête
de ce sédiment fétide afin de respirer l'air frais de la naturelle
vérité de l'Humanité, enfin ce qu'il en reste.
« ...Tu
arrives à jouer, à la guitare basse, le début de Rhapsody In Blue
de Gershwin. Et tu apprends des fugues de Bach, en tu essaye. Depuis
que tu as découvert Bach, tu es obnubilée par ses créations, tu
n'as pas envie d'apprendre quoi que ce soit d'autre... (parce que ce
que tu joue à la basse CELA fait un peu comme un disque rayé.)...
Tu prends un air dédaigneux, suffisant, puis tu dis : « Je
ne joue que du Bach. » CELA impressionne ! ».
L' A.A.A's - 4. [Aggravation des Ampleurs des Aggravations] ou la correspondance entre Josiane Bartazeau et Luis Piglou.
Ma chère Josiane,
Merci pour tous vos s.m.s que j'ai bien tous reçu depuis mon dernier courrier. Je n'y répond pas car je ne suis toujours pas décidé à apprendre plus sur les fonctionnalités du clavier de mon téléphone portable que je me contente d'utiliser de la manière la plus basique c'est à dire simplement pour téléphoner et CELA même quand c'est juste vraiment nécessaire.
Sinon, ce jour, je vous transmet ce que j'ai écrit le 24 octobre 2015 et en rapport avec ce que je nomme la pornoloufegraphie ; CELA devait être publié dans la "pauvre" périodique : Le moulin des Loups ou alors c'était peut-être pour une autre revue mais je ne me souviens plus si ce fut vraiment le cas mais je pense que le propos que j'y tiens et toujours plus que jamais d'actualité. À la même époque, j'ai écris aussi une chose qui se nomme : L'abattoir aux moutons mais je crois que j'ai perdu ce texte mais je vais chercher car ne sait-on jamais ? Je pense que c'est un texte qui devrait aussi vous intéresser. En ces jours là de 2015, j'écoutais beaucoup de Zydeco de la Louisiane et j'avoue entre deux 45 tours de blues et de punk musique, j'en écoute encore régulièrement.
Bien vers vous et j'espère à vous lire bientôt, ma chère Josiane.
Luis Piglou.
Les
américains étaient vraiment d’une mauvaise foi insupportable.
Voyant
qu’ils allaient gagner,
ils avaient saisi l’occasion de cet incident de guerre
pour essayer de remporter la défaite.
L’Apocalypse
est pour demain
–extrait-
Jean Yanne,
1977.
Hier,
le Vatican, via un communiqué de presse, démentait que le Pape
aurait une tumeur au cerveau. Voilà, ce qui ne m’étonne guère
car il y a déjà fort longtemps que j’ai assimilé que les Papes
étaient des tumeurs pornolouphiques à l’humanité. Sinon je me
nomme Luis Piglou… Et maintenant vous allez entendre parler de moi
car dès ce jour, façon général Patton, j’attaque l’état de
Pornoloufe car il en a plus qu’assez de la pornoloufegraphie, du
pornoloufegrahisme et des pornoloufegraphes et ce n’est pas parce
qu’ils ont des boulangers industriels qui s’affichent « poètes » qui servent d’alibis pseudo-culturels à leur pseudo démocratie
que je ne vais pas passer à l’offensive. Le Pain, la Poésie et la
MUSIQUE ! CELA est sacré. Mais peut-être que vous ne savez pas
que les pornoloufegraphes en Pornoloufe existent, car si il est vrai
qu’ils sont bien réels, ils avancent, se reproduisent et prolifèrent
toujours de manière masqués. Spécialistes de l’exercice de la mascarade, ils
cachent admirablement leurs grands jeux sordides et je dois le reconnaître que
sur le plan du camouflage ils sont très adroits pour tromper leur tout leur monde. Mais peut-être que vous citez l’exemple d’un
pornoloufegraphe, vous permettras, de bien comprendre qui ils sont et
de juger de l’utilité de les combattre. L’ex-chanteur de Sombres
fantasmes est un pornoloufegraphe notoire. Il a massacré,
sous l’emprise de drogues, son amant, il a été condamné et a
rapidement été remis en liberté… Essayez-vous de tuer un individu même quelquonque ! Vous m’en direz d’autres nouvelles !
…et à la suite il a fait son retour "artistique" (là, il faut surtout bien ouvrir des guillemets) sur toutes les grandes
scènes des stades de (f)Rance qu’il a bourré avec des milliers
de fans à tiques au pornoloufegraphisme. Oui ! L’heure est
grave ! Au nom du sexe qui ne doit être qu’Amour, j’attaque
le Pornoloufe et la pornoloufecratie, surtout ce n’est pas leur
Président Charles Porcinet 1ère qui s’est
prononcé en la faveur de l’aide à la Graisse qui me fera faire
marche arrière. « Ils » sont foutus ! Car le
général Patton m’a visité pour m’expliquer comment les
affronter et se sera comme à Bastogne… TERRIBLE ! ...surtout
que je sais que je peux compter sur l’appui de Peter Slabbynck et
sa de la brigade des Zébres Rouges de Brugge qui chargent toujours
au chant de : PUNKS DON’T HAVE BARBECUES !
Encore j’ai une aide de camp remarquable en la personne de Josiane
Bartazeau qui m’a encouragé, à équiper notre troupe de
fusil-mitrailleurs de conception : André Robillard, inventeur
inspiré qui est le seul à avoir mis au point la technologie qui
permet la fabrication d’armes qui ne tuent pas !
Mais pourtant
redoutables dans la lutte anti- Pornoloufe (Nous l’avons essayé
sur quelques pornoloufewomen et pornoloufemen de la (d)évolution des
arts et du spirituel, conclusion c’est efficace, plus de surcroît
très drôle). J’ai la chance aussi d’avoir le soutien des
quelques derniers survivants d’un territoire toujours et à jamais
libre : La Grande Picardie Mentale. Et même si on peut les
compter sur les cinq doigts de la main avec ces derniers et leurs
sur-démultiplications des identités, notre victoire symbolique pour
l’Humanité… (au passage VIVE BRUNO DUMONT !) …enfin ce
qu’il en reste, et assurée. « Ils » sont foutus !
Droit, dans l’ombre, à mes côtés, lumineuse du général Patton,
face à la plaine immense du champ de bataille encore vide, j’entends
et j’écoute montée la courageuse fureur des guerriers antiques
qui peu à peu s’organise en crescendo magique à mon ouie … Oui,
c’est innouie !… Un chant, que dis-je ! Un OPERA qui en
boucles harmonieuses, récite dans la brume électrique
avec les morts confédérés : …OU PEUT-ÊTRE MÊME DE VIEUX
COMPATRIOTES, VÊTUS D’UNIFORMES MARRON, QUI ALLAIENT LEUR CHEMIN
POUR ENTRER DANS L’HISTOIRE – VAILLANTS ? ARTHURIENS, LEURS
COULEURS DECHIREES PAR LA GRENAILLE DEROULEES SOUS LES PANACHES
DESORDONNEES DE FUMEE, AVEC, SUR LEUR VISAGE, CETTE LUMIERE FATALE
QUI VOUS REMETTAIS EN MEMOIRE QUE LA BATAILLE N’EST JAMAIS VRAIMENT
TERMINEE, QUE NOUS NE SOMMES JAMAIS TOUT À FAIT MAÎTRES DU TERRAIN.
–James Lee Burke, In the Electric Mist with Confederate
Dead (Hyperion Books) – 1992.
En
attendant une prochaine fois où je vais vous relater les épisodes
de cette lutte, manger le moins gras possible, buvez de l’eau pure,
enfin écoutez un maximum de Zydeco.
VIVE LE ZYDECO ! VIVE LA
G.P.M LIBRE ! VIVE LEO SOILEAU ! VIVE von KNAPHEYDE !
VIVE LE FLAMAND BLEU ! VIVE LES CROCODILES MULTICOLORES* !
VIVE LE GENERAL PATTON et SON CHIEN ! VIVE ANDRE ROBILLARD !
VIVE DUSAN MATIC ! VIVE LES FANTÔMES BIENVEILLANTS ! VIVE
TOI & MOI-MÊME !... Enfin, comme le disais un compagnon de
la guerre d’antan (à l’aube des 80’s) « ON
FERA PLUS LA PROCHAINE FOIS ! ».
Ceci
était un communiqué du 24.10.2015, de Luis Piglou
(moi-même… ...Avec des Autres.)
p.s :
Je pense que la victoire sera finale, quand de par notre fraternelle
alliance avec le Mississippi, le FLEUVE… de sa propre volonté,
se détournera pour balayer les étendues du Pornoloufe et faire
disparaître l’imbécilité vulgaire de la pornoloufegraphie. …Et
que tous les autres Fleuves de l’Univers l’aurons rejoint !
*Une
rumeur commence à courir qu’en capital de (f)RANCE, un duo de
spécimen de crocodiles multicolores** aurait pris très discrètement
contact avec nous-mêmes (Josiane Bartazeau et Luis Piglou), pour
élaborer… À suivre…
Sans cesse la mer recommence... - part 2. [l'orage]
À Wissant, face aux volets - soigneusement peints en blanc et bordés de rouges - d'une petite maison de vieux pêcheur, je me poursuis dans la souterraine galerie de la fourbe souvenance. Vu, il y a moins d'une heure, plus loin abandonné un flobart* pourrissant. Puis pourquoi ? C'est à ma mémoire un sournois coup-bas. En un éclair éblouissant, une vision m'assaille... Une rue de Sin-le-Noble, rue de Lambres - aujourd'hui, je refuse d'y retourner même pour récupérer la vieille boite aux lettres du n°5 sur laquelle mon père avait placé bien en vue un auto-collant sur lequel écrir en rouge sur fond blanc : Pas de publicité ! Merci. ...et de nos retrouvailles les tristes ombres froides, devenues bientôt si futiles, sont côtes à côtes assises sur un banc de la petite rivière de la Sensée - Arthur, mon pauvre père y venait bien souvent pêcher -. Sans cesse, la Mer recommencée... Hier, recroquevillé mon père m' a appelé : Arthur.
Sans cesse, la Mer recommence... Une rebelle grise lame d'écume devenue blanche se redresse follement belle. Elle s'écrase sans frayeur contre la digue de béton alors qu'une fugace sensation de liberté saisi tout de mon âme - CELA éveille en moi le furieux désir de réentendre à nouveau cette délicieuse négresse divine de Koko Taylor éructer le : Wang Doodle Doodle de Willie Dixon.
FLASH !
À coups de polaroïds... Là ! => !!??... Au bien milieu d'un troupeau d'ensanglantés jeunes adolescents, je suis maintenant projeté à Anvers où je troque ma chair contre leurs poitrails tirés à bouts portants - cette scène de cauchemar se déroule dans l'écran vitrine virtuelle d'un commerce dernier-CRI -. Combien CELA fait-il de cadavres ? +++... Et encore ++... Pour +.
- Et toujours la même scène se poursuit dans les lignes d'échanges de leurs rêves -
Icelle : "...Quand à moi ma vie a basculé..."
Icelui : " Brin ! Chl'érnu, i' ét laù !"*
_______
*Jadis sur les côtes françaises sut La Mer du Nord, mot utilisé pour désigner les grosses barques de pêche à quille ronde.
**Traduction du picard : Merde ! L'orage, il est là !
Dans
la densité étranglée des fièvres d'antan, l'accomplissement, un
aquilon-de-siécle nouveau s'infiltre sous nos peaux, s'il ne demeure
que CELA, NOUS aimerons-NOUS ? NOUS aimerons-NOUS encore ?
Au milieu des computers, des logiciels, des écrans vidéo... des
sites internet ?
Une
chemise nouvelle d'un écossais rouge-bordeaux et foncé qui me
convient, les manches retroussées laisse apparaître les avant-bras
nus à la merci de Lancelot qui NOUS offre toutes ses aptitudes pour
la pratique de la haute trahison.
INVENTAIRE
Une
fleur de Savoie, un œil derrière un négatif photo, une Lcarte
téléphonique à l'eau de Vittel, un formulaire (derrière un autre
négatif), un morceau de ciel, des espèces d'ornements, un autres...
Encore ! ...négatif découpé en carré avec un n°... (imprimé
sur un papier rectangulaire, gris-blanc)... 27.07. ...Une lettre pour
S.U.E.L.., à l'intérieur, une k7-audio aveuck chés démafiaches
dech lazaré ed Edziré Ducasse.
Cette
nuit, Jeffrey Lee Pierce m'a vomi une entrevue. Il m'a entretenu du
bleu de là-haut. Un bleu qui n'est pas vraiment un bleu – voir les
photos ci-non-jointes. J'affectionne cette idée, Thiot Tcheur
Blainc*, de te peindre d'une boue bleue grise, puis laisser perler
sur ta peau – '96
Tears' de Rudy Martinez en fond sonore
(version Primal Sream, celle de Suicide étant...
...bien trop rude). Tu me
confiais : « Je trouve que le picard quand c'est bien
écrit, c'est gris ! C'est sur les photos en noir et blanc que
les couleurs se voient le mieux. » Thiote Grémione,
nourris-moi donc encore du Gris-picard. Discernement juste que ton
rappel, vois le gris manteau qu'a tissé Ivar Ch'Vavar pour
H¨lderin ; vois aussi le gris de ces jardins ouvriers ;
vois encore le gris vaporeux, évanescent, des brumes de terre, du
milieu desquelles s'élève dans une progressive transparence, un
blues de Chés Déssaquaches**. T'entendre dire encore :
« Il m'importe plus... Et encore plus de te toucher, être
chair, de sang et d'os avec ce que tu es... ».
9
96 Tears - version originale de 1966 composée par Rudy Matinez.
Sur-romantisme bleuNUIT dans L' A.A.A's [Amplification des Ampleurs des Aggravations est un triptyque littéraire, composé entre me milieu de l'été 1998 et jusqu'à ce jour par Christian-Edziré Déquesnes, qui se développe en trois corps de textes : Les Lettres de la nuit [revisitées], Comme dans des souterrains à la Dostoïevski et L'A.A.A's, et sont offerts aux lecteurs via le blog ===> http://surromantismebleunuit.blogspot.com, en alternance avec une fréquence plus ou moins régulière soumise aux disponibilitées temporaires et aux humeurs de son auteur. Les vignettes musicales qui viendront illustrer les textes seront toujours de S.O.D.A 2017 et les choix jamais du hasard.
L' A.A.A's
[L'Aggravation des Ampleurs des Aggrations
ou la correspondance entre Josiane Bartazeau et Luis Piglou]
-3-
Cher Josiane,
J'espère que vous portez bien et que mes lettres vous parviennent car je m'étonne de ne pas avoir reçu de votre réponse à mes deux courriers précédents. Ce jour, je vous transmet un texte que j'ai écris, il y a quelques temps déjà, et qui est paru ou devait paraître (je ne me souviens plus) dans l'un des numéros de la "pauvre" revue : Le moulin des Loup. C'est un texte sur l'étronisme qui sévit en (f)Rance et aussi, hélas, partout dans le monde.
À vous lire, bientôt ?
Bien vers vous
Louis Piglou
**********
Autrefois,
la France s’appelait la Gaule,
et ses habitants
les
Vikings, ou les Normand, ou les Wisigoths.
Après, la
France s’est appelé la France,
et
ses habitants ont été appelés à voter.
Depuis, la France ne s’appelle plus.
Jean
Yanne –Pensées…- 2000.
Je
me nomme Luis Piglou et je vais l’ouvrir, ma gueule. Avant de vous
entretenir une fois prochaine du mal pornoloufegraphique, je vais
tout d’abord abordé le sujet de l’étronnisme. Commençons par
donner un bon exemple d’entreprise étronnïque, la maison de
productions de navets al-culturels POUBELLE qui
produit des films… Avec une enseigne générique pareille tout est
annoncé,… - si vous avait un tantinet de jugeote, vous êtes au
moins prévenu - … on ne peut attendre qu’ à ce qu’elle
fabrique, recycle que des ordures, au mieux des rebuts. À noter que
le même phénomène se retrouve aussi dans le milieu des éditions
littéraires avec une revue de promotion en ligne qui va jusqu’à
prendre un nom presque similaire mais en optant pour une version d’un
cran au-dessus, à savoir le lieu où les camions des éboueurs
déversent les poubelles, donc avec en sus une connotation
franchement pornoloufegraphique. Quelle formidable crédibilité !
Je vous le confirme donc la fosse à merde est plus que pleine. Elle
déborde et ça pue ! Comme l’interprétait jadis une
super star étronnïédale de la chanson (f)Rançaise –
Ne l’appellez plus jamais France. La France, elle m’a trahit !
De vous à moi, ce n’est même pas le dernier, encore
moins le cadet ou l’aînée, de mes soucis.
Etronnisme
donc est mon propos du jour. Il me parait nécessaire de rappeler
qu’en français étron désigne la crotte. Le pur caca, quoi de
plus naturel en somme ? Rien sauf que ça ne sent jamais très
bon, même qu’il est courant que l’odeur soit vraiment mauvaise,
nauséabonde. La couleur : brun mais les variantes sont
multiples du plus pâle, au plus sombre même parfois noir comme du
chocolat. Tant que l’étron est cette matière qui est déposée
par un anus et qu’on qualifie de fécale, pas d’inquiétude car
c’est dans la normalité des besoins naturels. Là, où il faut
dénoncer c’est que l’on a toujours pu observer… - et hélas
c’est de plus en plus monnaie courante de nos jours - …que
certains cerveaux d’humains se transmutaient en étron, nous
appellerons cela l’étronnïte. L’étronnïte peut être bégnine,
moyenne ou aigues. Elle touche aussi bien les femmes que les hommes
et toutes les strates des populations sont concernées. Sachez que
les individus qui sont atteints d’étronnïte, s’organisent
généralement pour se regrouper afin de créer des partis
politiques, des associations diverses à but lucratif (exemple :
les planques à fric, La Roste), des grandes chaînes de magasin (la
PNAK, la vraie vie), des foires culturelles, des kermesses du livres,
des offices religieux, des fêtes du sexe… Bref, la liste est
interminable. C’est grave ! Cette maladie du cerveau est
génératrices d’idées, de raisonnements qui pareils au caca ne
sentent pas bon sauf que là ce n’est pas de la matière fécale
mais de la pensée. Faisons court de la pensée qui pue ! Comme
les étronnoïques se regroupent, c’est l’accumulation de pensées
qui puent, on constate alors que socialement la conséquence c’est
franchement nauséabond et asphyxiant, on parle alors de pollution,
pour l’Humanité. Certains adorent renifler ça, ce sont les
étronnistes et pas que chez les capitalistes.