LES LETTRES DE LA NUIT
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AIMER...
NOUS sommes le rat étrangleur-étranglé , le spectre de l'offrande de univers qui offre les synchronocité, l'ombre de Marie Laveau qui passe, le rêve de Sainte Eulalie qui glisse, la rumeur de La Nouvelle Orléans qui sombre... NOUS NOUS souvenons si peu...
Le fantôme de la jeune fille est bleu est bleu-pâle, sa voix claire est très douce. Où cours-tu Jeanne ? Elle possède dans les yeux la déchirure : tous ces gosses pris aux pièges dans les champs de la mort aux camps du désert. Elle a dans son regard un vide immense, au travers de son sourire on devine une longue épine, Aimie CELA aurait pu être un jolie prénom mais toute sa famille la surnomme Camisole.
"...En effet je file lundi à la piquette du jour, Célestin 'Mononcle' Doucette prendra tout mon barda dans sa camionnette, NOUS roulerons une petite heure environ puis il me déposera à 'La Centrale', une espèce de 'Rungis' tournaisien où il va livrer en gros. Puis je rentrerai à Blaton, par le car-à-bancs car au terme de la saison des travaux des champs, mes genoux sont carrément défectueux ! "
L'amour fait ravages. L'alcool aussi ? Aimer ou conduire, il faut choisir ! Carnages. Brûlures de la tripe. Les aimants se bleuissent leurs mains nouées. Les mains bleuNUIT. Attention ! A.C.R.D.L.C en vue. - Aux Cendres Rouges De La Cigarette [on ne fume pas au lit] -.
Jeffrey Lee Pierce, guitares torrides, riffs vénéneux. Prédicateur texan, cinglé au souffle de napalm... Terre de chiennes abandonnées et de cobras malicieux. Des grosses Chevrolet écaillées. Terriblement Nue ! Petite icône païenne devenir ton aveugle. Les aimants sont aux cieux ouverts ; les enfants qui s'aiment, s'abreuvent à l'innocence du Baiser. Ne plus voir que ton visage, lumineuse lumière, resplendir sur ma peau. I Asked for Water [reprise d'une chanson du Loup Hurleur]. Coups de vie dans nos nuits, lumineux !
...QUAND TU VIENS DANS MA TÊTE.
" Ils sont nazes mes collègues de vendanges ! Ils ne captent même pas que je passe mes après-midi à faire de l'Amour avec toi ! Faut avouer que je fais CELA discrètement. D'abord, CELA ne se passe jamais dans les vignes de raisins blancs. Seulement dans les vignes de muscat, car cette variété de raisins noirs possède à mon sens une dimension érotique totalement absente chez les Chasselas. Alors voilà : je jette un coup d'oeil circulaire, furtif pour vérifier que personne ne m'observe. Puis je sélectionne le plus beau grain de muscat qui s'offre à la rencontre de mon regard ; un grain bien mûr et foncé. Je l'astique avec mon débardeur pour en ôter la pellicule mâte et blanchâtre. Il ne tarde pas à devenir brillant, sa couleur est capiteuse comme un rubis ou le vin au fond du calice du Saint Graal . Je le presse un peu entre le pouce et l'index pour y ouvrir une petite crevasse, je le pose en équilibre entre mes deux lèvres, puis j'y enfonce le bout de ma langue avec volupté. La saveur musquée du fruit, ce contact moelleux de sa chair, me font tourner de l'oeil pour une fraction de seconde. C'est à vrai dire, je l'avoue, le seul instant où l'on pourrait m'apercevoir en flagrant délit de luxure car cette extase m'ôte toute prudence en l'espace de se moment, donnant à mon visage un air bêta, ravi, qui ne laisse aucun doute sur mon état...
...Quand tu viens dans ma tête."
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